Vang Vieng

La réputation de Vang Vieng la précède et pas forcément pour nous encourager à y aller. Jusqu'à ce que les autorités viennent mettre le Oh là! il y a deux ans, les étrangers venaient ici essentiellement pour se vautrer dans une chambre à air de tracteur et se laisser porter par le courant mettant pied à terre dans chacun des bars qui bordent les rives dans le but de finir si ce n'est ivre mort, au moins avec quantité de substances diverses et variées dans le sang, opium local en première ligne.

Le cadre idyllique force de toute façon l'intérêt et nous serons bien content d'y faire escale. La ville est nichée au creux des montagnes karstiques et le soleil se couche loin à l'horizon dans le creux d'une enfilade de sommets.

Certes, on nous proposera des "happy shakes" à l'herbe ou des "happy pizza" à l'opium dans la rue. Certes, nous avons vu des individus rentrer à leur hôtel à la nuit tombée, mi-couverts de terre, mi-couverts de marqueur, titubant une chambre à air sous le bras. Mais ce n'est pas ce que nous retiendrons et ce n'est de toute façon pas ce que dégage la ville dans son ensemble.

Les paysages alentours sont bluffants et les activités de plein air en tout genre battent leur plein. Pas de descente en chambre à air pour nous, mais plutôt de la grimpe. Activité escalade sur les parois des roches karstiques. Vang Vieng est paraît-il un haut lieu de l'escalade en Asie et on a peu de peine à le croire en promenant son regard partout autour. Une après-midi suffira à réduire nos bras en miette. De bien belles sensations dans un décor hors du commun.

Puis, une boucle à moto parsemée d'ascension à pied, de grottes, de lagon bleu et de villages pour s'imprégner du relief. On aimerait rester plus longtemps, une fois de plus.