mardi 24 février 2015

Cimaja: surfer à l'ouest de Java

Trois heures de vol plus tard, nous atterrissons à Jakarta. Nous ne nous y attardons pas et passons seulement la nuit, en "transit". Le lendemain, nous reprenons au plus tôt la route pour Cimaja. Une combinaison de taxi, bus et deux minibus nous permet de parcourir les 150 km qui séparent Jakarta de Cimaja en 5 heures environ.

Cimaja est la station balnéaire et le spot de surf les plus proches de la capitale. C'est ainsi le seul endroit plausible sur l'île de Java pour espérer trouver de quoi s'équiper pour surfer. Ce ne sera pourtant pas une mince affaire. Si tous les "hôtels" de la ville ont plus ou moins un surf shop attenant, il est très compliqué de trouver une planche aux dimensions convenables, à un prix raisonnable et qui n'ait pas déjà été cassée en deux. Après avoir esquivé trois camouflages de planches recollées, je me laisse convaincre pour une planche pour laquelle un doute était permis; le type m'ayant assuré qu'elle n'avait jamais cassé. De toute façon, c'est ça ou louer des planches complètement pourries et/ou inadaptées aux vagues du moment et/ou à mon niveau.

Je reviendrai deux jours plus tard un morceau de planche sous chaque bras, la vue en coupe nouvellement occasionnée permettant de mettre facilement en évidence la réparation précédente! Il me faudra élever un peu la voix pour lui faire admettre qu'il a tenté de m'avoir et me faire rembourser (en grande partie au moins). J'aurai nettement plus de chance plus tard dans la journée et ferai une bonne affaire avec Jerry, le pionnier du spot, qui se révélera être un personnage attachant et un bon compagnon de surf.

La vague de Cimaja est une droite qui déferle sur un fond rocheux. Elle est vraiment magnifique et déroule sur environ 80 m, offrant tantôt des sections à manœuvre, tantôt des sections à tube en fonction de la marée.

Le vent est nul tous les matins. Toute la semaine, le réveil sera calé à 5h15 (en fait, on a droit à un premier réveil à 4h15 pour ne pas oublier d'aller prier...), me permettant de surfer seul aux premières lueurs pendant une demi heure avant que d'autres n'arrivent. Souvent, nous ne serons pas plus de 4 à l'eau entre 6h et 8h du matin. Pendant ce temps, Fanny profite de la vue imprenable sur les rizières que nous offre l'appartement en duplex qu'on loue pour une bouchée de pain et qui se situe à cinq minutes à pied du spot de surf.

Notre séjour ici est l'occasion de faire la rencontre de deux joyeux lurons: Julien et Yannick, avec qui nous partagerons bon nombre de repas et de bières, et même une excursion en bateau pour la vague de "No Name" qui est difficilement accessible par la route. Au programme, gauche parfaite sur fond de corail, snorkelling, pêche (bredouille) et sable blanc. Nous déplorerons que de tels sites et une eau aussi limpide charrient autant de déchets de plastique ou autres.




La vague fatale...




























mardi 17 février 2015

Bangkok

Avec vingt millions d'habitants, elle compte parmi les plus grosses mégapoles de la planète. Bienvenue à Bangkok. Ici, tout est surréaliste. Derrière les immeubles de deux étages complètement décrépis, les tours de verre de plus de soixante étages bouchent l'horizon et poussent le regard vers le ciel. Les petites étales de rues sont à l'ombre des enseignes internationales de fast food. Les embouteillages s'accumulent sous les lignes de train aérien. Les tuk-tuk tentent des offres exorbitantes alors que prendre le taxi coûte moins cher que le métro. Les contrastes ici sont stupéfiants. A la pollution visuelle des écrans publicitaires géants s'ajoute la pollution sonore des enceintse dolby qui vantent les produits affichés.

Nous avons décidé de poser notre sac dans China Town plutôt que dans le quartier de Kaosan Road, complètement dénaturé par l’opulence touristique.

Comme à notre habitude dans ce genre de contexte, nous nous rendons dans un quartier différent chaque jour et nous laissons perdre au gré des rues. Forcément, dans ce genre de ville, un peu de shopping s'impose. Un tour dans les incontournables historiques nous fera vite suffoquer à cause de la marée de touriste qui y grouille. Pour le côté culturel, nous préférerons nous concentrer sur les galeries d'art contemporain et le Bangkok Art and Cultural Centre qui vaut vraiment le  détour.

Quatre jours sont suffisants pour un premier contact. La ville ne s'endort jamais. Le bruit est omniprésent et l'air plus ou moins respirable. Nous avons adoré mais point trop n'en faut. On saute dans l'avion...
























 Du sport?

 A 10€ la canette, clairement, on paye la vue...

 ... mais quelle vue!







 Le roi n'est jamais très loin...




Aileron de requin! Là, on n'a pas goûté...